PETIT TRAIN : LIGNE DIRECTE AIGLE-MONTHEY
A l’heure ou certains partis, mouvements écologistes et associations diverses, s’interrogent sur le bien fondé de la course au développement exponentiel, de la mondialisation, et de certains investissements à caractère clientéliste, trois députés valaisans remettent au grand Conseil, une « résolution urgente » concernant la réalisation d’un projet de liaison directe de voie ferrée entre Aigle et Monthey.
Liaison qui, au dire des défenseurs, réduirait la durée du trajet à environ 15 minutes alors qu’elle est actuellement de…..21 minutes.
Constatant que la population est peu informée sur ce projet, certaines questions viennent à l’esprit : Par quels moyens seront desservies les localités qui bénéficient de l’actuelle liaison ?
S’agit-il d’un projet de ligne rapide supplémentaire (genre TGV en France voisine) ou alors de la suppression pure et simple de la liaison Ollon- St. Triphon –Collombey ?
Pense-t-on remplacer la liaison de ces localités, par un service de bus, donc plus polluants que le tram et plus dépendants des hydrocarbures?
Quel sera l’impact d’une nouvelle voie ferrée à travers les terres cultivées de cette belle région ? Y aura-t-il des nouveaux passages à niveaux ? Des corrections des routes actuelles ?
Quels sont les critères sur lesquels s’appuient les promoteurs de ce projet, pour conclure qu’une poignée de minutes gagnées justifient la mise en œuvre d’un tel ouvrage ?
N’est-on pas en train de mettre la charrue devant les bœufs, en cherchant à obtenir le feu vert de l’Organisme Inter Cantonal du Développement du Chablais pour réaliser le projet, alors que la population concernée n’est ni consultée ni informée ?
On sait que les communes d’Aigle et de Monthey sont prêtes à financer une étude de faisabilité, mais qu’en est-il de la coordination indispensable avec les autres communes concernées ?
Que certaines communes limitrophes se mettent d’accord entre elles pour harmoniser les transports publics cela ne peut être que positif, mais le projet d’une ligne directe entre ces deux localités, dans le seul but avoué de faire gagner quelques minutes, au détriment de la liaison existante qui dessert plusieurs localités dignes d’intérêt, est déjà moins crédible.
La Gauche Valaisanne Alternative craint que l’on ne soit en train d’inventer des « besoins urgents » et des « agglomérations » qui n’en sont probablement pas, et que certaines entreprises de la région visent à ne pas rater le partage de crédits apparemment disponibles, qui transitent à travers les communes et qui sont destinés, entre autres, à une vraie harmonisation des transports publics.
Elle préconise que ce genre de « services publics » fassent l’objet d’une étude sérieuse et approfondie, et non pas que l’on négocie dans la hâte entre autorités communales, régionales et cantonales, sous prétexte que le temps presse pour ne pas rater les crédits.
Ici il est avant tout question de consulter préalablement et démocratiquement la population concernée, la logique étant qu’un projet de services publics bien étudié et visant principalement l’intérêt de la population, obtiendra toujours les crédits nécessaires.
Pour la Gauche Valaisanne Alternative : Grazy Lombardi