De bonnes nouvelles du monde ou: On ne peut peut-être pas déborder d'enthousiasme, mais tout ne va quand même pas de travers

Publié le par gauche valaisanne alternative

Aux Etats-Unis, Barack Obama a été confortablement élu. Ainsi les républicains néolibéraux et ultraconservateurs sont écartés du pouvoir, espérons pour longtemps. Obama, tout le monde le dit, risque d'autant plus de décevoir qu'il y a d'immenses espoirs mis en lui. Mais il ne faut pas non plus être pessimiste. Comme le soulignait un article d'Isabelle Ferreras paru dans le Monde (7.11.08), Obama représente un courant de gauche du Parti démocrate, un courant comparable à celui que développèrent autrefois Roosevelt et ses collaborateurs. Il semble que ces dernières années, alors que le rouleau compresseur néolibéral et conservateur semblait tout écraser, la gauche américaine, à laquelle Obama est lié, a réussi à rassembler d'amples couches de la population autour d'un programme comportant notamment la sauvegarde de l'environnement et la défense d'emplois non délocalisables et syndiqués. On peut souhaiter que le nouveau gouvernement américain ose une intervention publique efficace pour contrôler les marchés financiers et garantir des emplois de toutes qualifications en adoptant un protectionnisme raisonnable: que les moins favorisés soient de nouveau soutenus, écoutés et mis en valeur outre-Atlantique. Si les Etats-Unis quittent la voie ultralibérale pour adopter des mesures vraiment populaires, avec l'influence qu'ils ont dans le monde, on peut espérer sans trop de naïveté que bientôt les autres pays, et même le nôtre, changeront quelque peu: en Europe, droite et gauche social-démocrate se permettront de réévaluer l'omniprésence du marché et les dogmes de l'OMC... pour le grand bien des peuples. On entendra peut-être de nouveau parler d'une société solidaire mue par un idéal, ce qui est aujourd'hui le monopole de la gauche dite extrême !
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L'autre bonne nouvelle vient de France. Le 7 novembre, le sénateur Jean-Luc Mélenchon et le député Marc Dolez, figures de proue de la gauche socialiste, ont quitté le PS (bravo !). Ayant constaté que les motions centristes avaient obtenu le soutien de 80 % des militants, ils ont logiquement jugé qu'ils n'avaient plus leur place dans un parti dont les maîtres mots sont acceptation du système et combat des chefs. Cela faisait longtemps que Jean-Luc Mélenchon critiquait le PS avec une belle perspicacité. Il a annoncé la création d'un nouveau parti "sans concession face à la droite", qui pourra travailler avec le PC et le Nouveau Parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot. Ne pourrait-on pas à partir de là constituer un parti de gauche unifié réunissant la gauche du PS, le PC, les amis de Besancenot et tous les militants de la vraie gauche ? La France aurait alors l'équivalent de Die Linke en Allemagne. En tout cas ces événements ne peuvent que donner du courage à ceux qui attendent que naisse une nouvelle gauche libérée des vieux sectarismes et centrée sur le seul objectif de construire une société où l'épanouissement humain et les valeurs morales l'emportent sur la dictature de l'argent.
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Une belle action est enfin à relever: le 7 novembre, la SS DIGNITE est partie de Chypre avec à son bord 13 députés européens, dont Josef Zisyadis. Le but est de travailler à casser le blocus de Gaza, de livrer une tonne de fournirures médicales et de rencontrer des étudiants empêchés d'aller étudier à l'étranger. Bravo à ces politiciens courageux qui ne disent pas que de toute façon tout se règle dans les salons feutrés de la diplomatie internationale !
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8 novembre 2008, Gauche valaisanne alternative

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